« Le 23 novembre, nous marcherons contre toutes les violences sexistes et sexuelles ! »

Un collectif de personnalités et de membres d’associations appelle le gouvernement à « des mesures concrètes » contre toutes les violences faites aux femmes, dotées du budget nécessaire pour une politique publique ambitieuse.

Tribune. Le 25 novembre, c’est la Journée internationale de lutte contre les violences masculines, et cette année encore, nous marcherons. Nous serons samedi 23 novembre à la marche organisée par le collectif #Noustoutes, à Paris et dans toute la France, pour crier notre colère contre l’impunité des hommes, coupables de violences contre les femmes et les filles.

Ce que nous voulons, c’est crier. Et dans ce cri, il y aura les cris des 94 000 femmes violées et les pleurs des 225 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année en France. Et bien pire encore : au centre de ce cri, il y aura le son assourdissant du silence des 136 femmes déjà tuées en 2019, victimes de féminicides, et celui de toutes les femmes que les violences masculines ont détruites ou poussées au suicide.

Ce que nous voulons, c’est hurler. Et dans ce hurlement, il y aura la souffrance des 4 millions de femmes et hommes victimes d’inceste, il y aura le cri silencieux des 165 000 enfants violées chaque année en France, dans une quasi-totale impunité (0,4 % des violeurs pédocriminels, et 1 % des violeurs seront condamnés).

Ces chiffres ne sont pas que des statistiques, c’est un pouvoir réel, concret, des hommes sur les femmes. La domination masculine, ce sont les hommes qui considèrent, en tant que classe, avoir le droit de considérer les femmes et les enfants comme des objets, avoir le droit de se les approprier, de les frapper, de les violer, de les acheter et de les vendre. Les conséquences psychotraumatiques de ces violences sont aussi massives que l’impunité des hommes coupables.

JDW SAHEL

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